Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
16 décembre 2010 4 16 /12 /décembre /2010 14:07

 Depuis plus de vingt ans, les populations de tétras-lyres ne cessent de régresser en France. Classés «espèce en déclin» sur la liste rouge des oiseaux de France, les «petits coqs de Bruyère» ont perdu près de 50% de leurs effectifs en France depuis les années 70.


Ainsi, leur disparition dans les Ardennes est considérée comme inéluctable. Dans le massif alpin, les effectifs sont en constante régression, et s’écroulent dans certaines zones (- 70% en vingt ans). Cet oiseau montagnard, très fragile, est menacé par le développement des activités humaines telles que le tourisme, le surpâturage, les sports et loisirs «de nature», les aménagements routiers en montagne qui détruisent son habitat et morcèlent son aire de répartition. Pourtant, la pression exercée par le lobby cynégétique conduit au maintien de la chasse de cette espèce en voie de disparition, sur sept des neuf départements français où elle est présente, dans les zones Natura 2000, et même dans les réserves naturelles de la Région Rhône-Alpes. Forte de ces constats, l’ASPAS, Association pour la protection des animaux sauvages, a demandé l’intervention du Conseil de l’Europe en saisissant le comité permanent de la Convention de Berne (Convention relative à la conservation de la vie sauvage et du milieu naturel de l’Europe, 1979).
Devant cette situation alarmante, le comité, lors de sa réunion annuelle du 6 au 9 décembre 2010, a enjoint l’État français à produire un rapport sous deux ans sur la situation du tétra-lyre en France. Ce rapport permettra de mettre en exergue le déclin de cette espèce et l’absence totale de réaction appropriée de la part de l’État français qui continue d’autoriser des actes de destruction directs sur une espèce en mauvais état de conservation. Ce gouvernement bafoue même les avis des scientifiques à ce sujet : le préfet de la Drôme vient de mettre un terme au moratoire de la chasse au tétra-lyre sur la réserve des hauts plateaux du Vercors, qui avait été demandé par le Conseil scientifique de la réserve. Moratoire qui avait été avalisé par le CSRPN (Conseil scientifique régional de protection de la nature)!
L’ASPAS dénonce le soutien inconditionnel apporté aux chasseurs par les pouvoirs publics sur tous les dossiers, y compris ceux concernant les espèces en très mauvais état de conservation. Voilà une bien curieuse façon que l’État français a choisie pour clore l’année de la biodiversité.
L’ASPAS salue le Conseil de l’Europe pour le sérieux avec lequel il suit ce dossier.
Pierre Athanaze
Président de l’ASPAS
• www.aspas-nature.org

44252 107056416023099 100001562228038 56434 1640185 n

DEVOLUTION 

Partager cet article
Repost0

commentaires